Déboires et aventures à Bishop's University, Sherbrooke, Québec

samedi 29 décembre 2012

Revue littéraire

Depuis que je suis au Québec j'ai essayé de découvrir un peu la littérature et en particulier la littérature dramatique canadienne et québecoise. Bien sûr mes cours m'ont un peu aidée (si par le plus grand des hasards il y a de complets inconnus qui lissent cet article je précise que je poursuis des études d'Art dramatique).

Je vais donc faire une petite revue littéraire de deux pièces de théâtre (une en français, une en anglais) qui m'ont vraiment emballée parmi mes lectures.


LES BELLES SŒURS :




C'est le grand classique du théâtre québécois dont l'auteur Michel Tremblay est une figure de proue. Cette pièce est la deuxième de l'auteur et a été écrite en 1965 et jouée en première au Théâtre du Rideau Vert en 1968. Son impact fut énorme car elle a brisé les principes du théâtre canadien-français qui était alors élitiste. De plus, la pièce est l'une des premières à avoir été écrite en Joual ( un dialecte issu de la culture populaire québécoise urbaine de la région de Montréal), ce qui fit scandale à l'époque.


Argument (Wikipédia) :
Germaine Lauzon, femme au foyer à Montréal, gagne un million de timbres GoldStar lui permettant de se procurer divers objets présentés dans le catalogue de la compagnie. Afin de coller rapidement les timbres dans les cahiers (et de partager sa joie), Germaine organise un « party de collage de timbres » en compagnie de ses belles-sœurs.
Cependant, l'atmosphère dégénère rapidement : Germaine suscite la jalousie des autres femmes ne se gênant pas pour lui voler des timbres, des amitiés sont bouleversées et Pierrette Guérin, sœur de Germaine qui mène une vie de « damnée » dans les clubs, refait surface au grand déplaisir de certaines.

Ce que j'en pense :
C'est méchant, acide, cynique, mais très drôle. On s'attache à ses femmes souvent mesquines mais extraordinairement humaines. On sent que l'auteur à beaucoup de tendresse pour elles, la pièce est d'ailleurs autobiographique et il avoue s'être inspiré de sa mère et ses tantes. La pièce est vraiment porteuse d'une atmosphère  et d'un univers propre et prégnant. C'est énergique,  jouissif même dans les caractères et ça change.

Michel Tremblay est l'un des auteurs québécois plus célèbre et des plus célébré. Il est également romancier. Son œuvre d'ailleurs se lit comme la comédie humaine de Balzac, c'est à dire qu'à travers les différents romans et pièces de théâtre on retrouve les mêmes personnages, ceux des quartiers populaires de Montréal. Du coup j'ai bien envie de me lancé dans la lecture complète de ses chroniques du Plateau Mont-Royal.



DANCING AT LUGHNASA :


 


Dancing at Lughnasa est une pièce de théâtre de l'auteur Irlandais Brian Friel (là aussi autobiographique). Le titre a été traduit en français tout simplement par Danser à Lughnasa et il y a même un film avec Meryl Streep inspiré de la pièce qui a été titré en français  Les moissons d'Irlande.


Argument :
La pièce se passe en Irlande, dans le Comté de Donegal dans la ville fictive de Ballybeg. Le narrateur adulte, Michael Evans, se souviens de l'été 1936 qu'il a passé dans la maison de ses quatre tantes (Kate, Maggie, Agnes, Rosie) et de sa mère (Christina) alors qu'il n'avait que sept ans (Michael enfant est présent sur scène sous la forme d'un enfant imaginaire, invisible). Kate, la plus âgée de ses tantes, est institutrice et est la seule à avoir un travail bien payé. Habite aussi avec elles l'oncle Jack, qui vient de rentrer au pays après avoir été prêtre missionnaire pendant 25 ans en Ouganda. Il est cependant revenu transformé  par le contact de cette culture dans sa foi et est atteint de paludisme et perd la mémoire. Cet été est particulier car c'est l'été où les sœurs ont fait acquisition d'un poste de radio qui leur permet d'écouter de la musique (ce qui a une grande importance dans la pièce) mais aussi car c'est durant cet été que Michael aura les seuls souvenirs de son père, Gerry, un homme charmant mais frivole, clown et vagabond qui s'engagera dans les Brigades internationales pour se battre dans la guerre civile espagnole.

Ce que j'en pense :
Une histoire de sœurs, de femmes, l'Irlande... Comment n'aurais-je pas pu aimé cette pièce qui correspond totalement à mon univers (il y a même quelques similitudes troublantes avec La Clé Des Champs) ? Mais je n'ai pas juste aimé la pièce j'ai vraiment adoré : c'est poétique, vivant, profond et léger à la fois... Les personnages sont tous exceptionnels et très intéressants. On passe de la joie aux larmes et on se laisse emporter dans cet univers, l'univers de ces cinq sœurs. C'est finalement très tragique, enfin tragique comme je le conçois et comme je l'aime : comment la vie / la société / l'Histoire agit sur le destin individuel de chacun des personnages. Et puis il y a l'Irlande et la musique qui s'ajoute à tous cela ! Juste une pièce magnifique.
 

New York en image



Voilà une petite sélection de mes photos préférées de New York !








































New York J-5 : la croisière


On a fini le voyage en beauté par une "croisière" autour de Manhattan (c'était compris dans notre city pass). On a eu un peu l'impression d'être tombé dans un attrape touriste au début mais en fait c'était vraiment magnifique. C'était magique de voir le soleil tout doucement se coucher sur Manhattan. Une super façon de finir le voyage.














Ellis Island






Brooklyn Bridge

Brooklyn Bridge