Déboires et aventures à Bishop's University, Sherbrooke, Québec

dimanche 10 novembre 2013

Lectures et nouvelles acquisitions


Petit récapitulatif commenté de mes lectures du mois d'ocrobre :

La Maison de Bernarda Alba et Les Noces de Sang de Garcia Lorca :

Je n'avais encore (honte à moi, "étudiante modèle" en théâtre) jamais lu de Lorca, et j'ai littéralement dévoré les deux pièces. J'ai vraiment adoré la façon dont la poésie se mélange à un langage simple et des situations assez quotidiennes, voir même la façon dont s'ajoute l'onirique, le fantastique, avec les personnages de la Lune et de la Mort dans les noces de sang. L'ambiance du monde qui se développe dans ces pièces m'a touché de façon très fantasmagorique, ce monde où les conventions sociales et le "qu’en-dira-t-on" étouffent littéralement les personnages, et où les passions frustrées ne s'y déchainent qu'avec plus de violence encore.


Les Cocottes, reines du Paris 1900 de Catherine Guigon :

Il s'agit de mon cadeau de noël de l'an dernier que je n'ai ouvert qu'a mon retour du Québec. En même temps on n'allait pas me l'envoyer là-bas, ce n'était pas forcément nécessaire. Déjà, l'objet en lui-même est magnifique et très très richement illustré. Je n'ai pas les outils pour juger de la qualité historique du travail mené (mais j'imagine qu'il n'aurait pas été édité sinon) cependant je peux dire que le ton est vraiment très sympa. Cela se lit très très facilement, c'est truffé d'humour et d'ironie, et c'est même parfois un peu coquin...


L'espace Vide de Peter Brook :

Le grand Classique (oui une fois de plus honte sur moi et toute ma familles et les générations futures, je ne l'avais pas encore lu). Ça se passe de tout commentaire, Je ne vais pas remettre en cause la pensée théâtrale hautement reconnue et à laquelle j’adhère moi même de Brook, Je peux juste ajouter que de tous les bouquins théoriques que j'ai lu c'est vraiment celui qui se lit le plus facilement (oui j'avoue je ne suis pas très excitée par les bouquins théoriques, je préfère la fiction). Évidemment il vaut mieux être un minimum intéressé par le théâtre pour y trouver un quelconque intérêt.


Alabama Song de Gilles Leroy : 

Il s'agit ici d'une relecture, et c'est assez rare me concernant  pour que je le souligne. J'avais lu ce livre en première et j'avais vraiment adoré, et comme ma sœur l'a lu dernièrement j'ai eu très envie de le redécouvrir. C'est étrange, je n'ai vraiment plus la même manière de recevoir cette histoire, en même temps c'est assez normal, en 5 ans (au mon dieu 5 ans) on change, surtout quand on est jeune. Je pense qu'à l'époque je calquais mes envies de lectures sur toutes les histoires qui me passaient sous les yeux, je forçais la main à la fiction. Maintenant, je me laisse plus embarquer, je suis plus docile et à l'écoute de l'auteur. Dans ce livre j'aime beaucoup la liberté prise avec la forme, la façon dont les époques se mélangent à travers le monologue intérieur du personnage principal, Zelda Fitzgerald. C'est poétique et à la fois brut, violent, comme Zelda en fait. Et bien sûr, mais bon ce n'est pas la surprise du siècle venant de moi, j'aime beaucoup "l’histoire de femme", et encore mieux "l'histoire de femme artiste " avec le diable au corps, qui se déroule au fil des pages. Le livre suit les réflexions de Zelda Fitzgerald donc, la femme de Francis Scott, à travers les différentes périodes de sa vie, entremêlant sa jeunesse avec la période de la gloire et de la frénésie des années trente et avec la déchéance et les internements. L'histoire de cette artiste est magnifique et me retourne et me transporte complétement même si elle est dans le livre extrêmement romancée et que de nombreux passage sortent directement de l'imagination de l'auteur. J'ai très envie de lire une biographie du coup pour savoir ce qu'il en ai vraiment. J'ai aussi très envie de monter un spectacle à partir du livre.






En voici deux de mes nouvelles acquisitions du mois. Le thé est délicieux mais j'avoue qu'en premier lieu c'est la boîte qui m'a attiré. Il vient de chez Nature et découvertes et ils en ont beaucoup d'autres sortes (et d'autres boîtes). Le cahier est en fait un agenda qui j'ai acheté sur Etsy et qui a été longuement attendu car il vient d'une créatrice malaisienne. Mais ça valait le coup d'attendre car je ne me lasse pas de l'admirer.

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