mardi 26 mars 2013

Revue littéraire (et cinématographique)

Voici un second épisode de ma revue littéraire canadienne. Rappelez-vous : dans la première j'avais parlé des Belles-soeurs de Michel Tremblay et de Dancing at Lughnasa de  Brian Friel.

Aujourd'hui je reviens vous faire partager trois nouveaux coups de coeur, malheureusement tous les trois en anglais (et je ne sais pas si ils ont été traduit en français).


Slings and Arrows :


Slings and Arrows est une série télé canadienne de trois saisons de 6 épisodes chacune, et c'est vraiment hilarant.

Ça se passe dans le milieu du théâtre et ça raconte les déboires d'acteurs et de metteurs en scène qui font du théâtre (surprenant !). En gros c'est une série sur.... l'équitation ! Non bien sûr, vous l’aurez compris, ça porte sur le théâtre . Même le titre est une citation tirée d'un des monologues dans Hamlet ("To be, or not to be, that is the question: Whether 'tis Nobler in the mind to suffer the Slings and Arrows of outrageous Fortune..."). 

 En gros, la série relate la vie d'un théâtre : le New Burbage, avec tous ses intervenants hauts en couleurs : le metteur en scène, l'administrateur, les acteurs, les financiers, le gardien, les techniciens... Chaque saison se concentre sur une pièce qu'ils montent durant leur saison : la première saison est sur Hamlet, la deuxième sur Macbeth et la troisième sur le Roi Lear. Dans les premiers épisodes, on suit entre autre Geoffrey, un ancien acteur phare du théâtre qui est parti dans une institution psychiatrique après une dépression nerveuse sur scène alors qu'il jouait Hamlet. Des années plus tard, suite à la mort de son ancien metteur en scène et ami, Oliver (qui s'est suicidé en se faisant rouler dessus par un camion de jambon), Geoffrey revient au New Burbage pour prendre sa place entant que directeur artistique, mais le fantôme d'Oliver lui rend très souvent visite. Il faut dire que Geoffrey est toujours délicieusement dérangé. J'oublie de dire que la dernière volonté d'Oliver dont doit se charger Geoffrey est de faire en sorte que son crane serve pour la prochain représentation d'Hamlet.

En fait je ne sais pas si cette série parle à ceux qui ne sont pas du monde du théâtre (il faudrait faire l'expérience) mais moi elle me fait énormément rire. Pour commencer la galerie de personnages et la peinture du monde du théâtre (et parfois la critique) est extrêmement bien vue. Même si cela s'applique en particulier au Canada, c'est pratiquement la même chose en France. Ensuite, chaque épisode est habité par une douce folie qui me parle beaucoup. Ça a vraiment un côté humour anglais. D'ailleurs c'est ça que j'aime bien chez les canadiens : c'est qu'ils sont entre l'humour anglais et l'humour américain et je trouve et ça donne un bon mix.

En plus, c'est cette série qui a lancé la carrière de Rachel Mcadams. Elle y fait ses débuts.



Sticks and Stones de James Reaney :


 Je sais que j'ai déjà parlé en long et en large de cette pièce qui a, pour ma défense, occupée fortement mon quotidien car en plus de répéter toute la journée j'en rêvais aussi toute la nuit la semaine précédent le spectacle. Mais cette fois je tenais à parler du texte en lui-même car ça a été un vrai choque esthétique pour moi : c'est juste une magnifique pièce, fascinante dans sa dramaturgie et sa poésie, une immense source d'inspiration pour moi. Je vais me mettre très vite à la lecture des parties deux et trois.


White Biting Dog de Judith Thompson :



Encore une pièce de théâtre, il faut dire qu'avec mes études je ne lis pratiquement que ça même si j'aime aussi beaucoup les romans. Judith Thompson est l'un des auteurs canadiens les plus reconnus de ces dernières années. Son univers est très sombre, très glauque, très torturée et aussi très très riche (on peut passer beaucoup de temps à essayer d’analyser toutes les influences et les symboliques contenues dans le texte). j'ai vraiment adoré y plonger. C'est très difficile de résumer la pièce car en fait l'auteur nous fait entrer dans un cauchemar (au sens premier du terme) donc tout est possible et souvent illogique et surtout rien n'est tabou. 

Je tente quand même le résumé : Cape est sur le point de se suicider quand il reçoit un message délivrer par un chien blanc : pour se sauver il doit sauver son père. Ce dernier est entrain de mourir  d'on ne sait pas trop bien quoi. Débarque ensuite de nulpart pour aider Cape (qui est un genre de sociopathe pervers et manipulateur), Pony qui est extraluicide et qui lui annonce que pour sauver son père Cape doit faire revenir sa mère. Sa mère arrive ensuite avec son nouveau copain Pascal. Tous ce que je peux dire c'est que les choses ne vont pas vraiment s'arranger pour eux.

Attention spoiler : Je crois que le meilleur moment de la pièce est celui du monologue halluciné de Pony qui explique qu'elle a mangé, dans une sorte d'énorme crise de boulimie causé par la douleur d'avoir vu Cape coucher avec Pascal, les chiens morts de la mère qui étaient dans le congélateur !

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